Transfuges
Charlie Boisson, Laure Catugier, Alys Demeure, Lucie Douriaud, Shahrzad Fathi, Damien Guggenheim, Olivia Guigue, Valérie Lemarquand, Camille Llobet, Gabriela Lupu, Audrey Matt-Aubert, Antoine Proux, Pierre Tectin
Une proposition d’Alys Demeure et Valérie Lemarquand pour l’association Le Bail
Espace Voltaire, 81 bd Voltaire, 75011 Paris
14 décembre 2019 – 5 janvier 2020
Pour la programmation alternative ouverte à Voltaire par Emerige, Le Bail a choisi de réunir treize jeunes artistes autour d’affinités révélées. Au fil des visites d’atelier se sont dessinés des traits communs : ces artistes transfuges fuient leur zone de confort pour expérimenter d’autres perspectives, d’autres relations aux cadres génériques qui conditionnent nos environnements. Des attitudes subversives et critiques s’affirment dans les marges des images et des architectures, dans celles des récits convoqués imaginés ou historiques.
AMÉNAGEMENTS
Prenant les libertés du jeu d’assemblage, celles du bricolage ou de la mise en scène, Charlie Boisson, Olivia Guigue, Valérie Lemarquand et Pierre Tectin créent leurs propres règles. Les configurations nouvelles qu’ils proposent dissocient la forme de l’objet et son usage en poussant à son paroxysme ses potentialités esthétiques et symboliques. Au fil des détournements et déplacements opérés, les œuvres font apparaître des alternatives, des signes de résistance.
DANS L’ENTRE-DEUX
Liées par un processus d’appropriation, les oeuvres de Shahrzad Fathi, Damien Guggenheim et Gabriela Lupu convoquent des sources historiques, biographiques ou autobiographiques à partir desquelles ils expérimentent une stratification de sens. Dans l’espace de l’image photographique ou vidéo, une énigme est mise en lumière, entre réalité et projection. Dans un va-et-vient entre ces deux états, une quête se dessine à l’envers des catégories préétablies.
CHAMPS AVEUGLES
Deux traversées, l’une sur une départementale, l’autre dans un no
man’s land urbain indéfini ont généré les vidéos de Laure Catugier et de Camille Llobet. Liés ici l’un à l’autre dans un jeu de champ contre-champ, les deux films jouent simultanément un décalage entre un sujet décrivant des phénomènes perceptifs lors de son déplacement et des éléments architecturaux hiératiques noyés dans un bruit assourdissant.
ONIRIQUES
Etats suspendus d’un rêve, les oeuvres d’Alys Demeure, Lucie Douriaud, Audrey Matt-Aubert, Antoine Proux et Pierre Tectin constellent l’espace blanc. Déplacements étranges, collisions d’objets hors contexte, rapprochements inattendus invitent à une expérience du regard ou de l’écoute décalée. Les œuvres paraissent dans l’attente d’une activation, d’une mobilité potentielle. De boucles absurdes en édifices improbables, une dérive vers l’imaginaire s’initie là où le sens se dérobe.